Le brusque sentiment de sortir de sa routine, d’être contraint par des évènements extérieurs à ne pas exécuter les tâches habituelles mais à devoir en inventer d’autres le remplit d’une sorte de joie urgente, teintée d’angoisse.
En plein hiver, dans le café associatif d’un village, toutes les lumières s’éteignent. Comme celles du bourg, du canton, du département…
Il fait froid, l’eau n’est peut-être plus propre à la consommation, des rôdeurs profitent de l’obscurité, les téléphones sont hors service. Les seules nouvelles sont les rumeurs partagées.
Pierre, néorural anxieux, tente de s’organiser avec ses amis. Il leur faut retrouver des gestes oubliés et inventer de nouveaux liens sociaux, loin des réseaux virtuels. Dans cette situation où tous leurs repères ont volé en éclats, ils vont prendre conscience qu’ils s’étaient installés dans un mode de vie auquel ils n’adhéraient pas complètement.
Chaque jour est désormais l’occasion d’en changer…